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Vérifications chariot élévateur : la check-list ultime 2026 (quotidien, VGP, maintenance & sécurité)

Cariste avec EPI vérifiant un chariot élévateur VMAX dans un entrepôt via checklist sécurité.

Il est 5 h 30 du matin dans un entrepôt.

Un cariste commence son poste de bonne heure pour préparer les expéditions. Il monte sur son chariot, tourne la clé, avance de quelques mètres… et au moment de lever la première palette, une fuite hydraulique fait glisser les roues. La charge se déstabilise, un rack est percuté, plusieurs niveaux de palettes s’effondrent.

Enquête interne, rapport d’accident, déclaration à l’assurance, immobilisation du chariot et de la zone… Et une question qui revient toujours : “Est-ce que quelqu’un avait vérifié ce chariot avant la prise de poste ?”

La vérification chariot élévateur n’est ni une formalité administrative ni une option. C’est :

  • Une obligation légale,

  • Un enjeu humain (sécurité des caristes et des piétons),

  • Un enjeu économique majeur (pannes, arrêts, TCO).

Dans ce guide de référence, nous allons voir :

  • La différence entre vérifications quotidiennes, maintenance et VGP,

  • La check-list de prise de poste concrète à mettre en place,

  • Les points techniques critiques (fourches, chaînes, batterie, moteur),

  • Le rôle de la VGP chariot élévateur,

  • Comment organiser tout cela dans votre entreprise,

  • Et une FAQ pour répondre aux questions les plus fréquentes.


1. Pourquoi la vérification d’un chariot élévateur est non négociable


Maintenance préventive d’un chariot élévateur : cariste en cabine et technicien contrôlant le moteur en atelier.

Un chariot élévateur défaillant présente trois risques majeurs :


1.1. Risque humain


  • Renversement de charges,

  • Écrasement de piétons,

  • Basculement du chariot,

  • Collisions avec rayonnages, portes, quais…

Les accidents de chariot élévateur font partie des plus graves en logistique : fractures, écrasements, arrêts longue durée.


1.2. Risque juridique


Le Code du travail impose à l’employeur :

  • De mettre à disposition des équipements en bon état,

  • De réaliser des vérifications périodiques,

  • De former les conducteurs (CACES, autorisation de conduite).

En cas d’accident lié à un défaut de vérification ou de maintenance, la responsabilité de l’entreprise et du dirigeant peut être engagée (faute inexcusable, sanctions financières, voire pénales).


1.3. Risque économique


Un chariot en panne, c’est :

  • Des caristes à l’arrêt,

  • Des camions qui attendent,

  • Des délais non tenus,

  • De la productivité perdue qui dépasse souvent le coût de la réparation.

Une stratégie rigoureuse de vérification permet de détecter les défauts avant qu’ils ne provoquent la panne, de réduire la casse et de prolonger la durée de vie de vos chariots.

👉 Pour la vision “coûts & durée de vie” : ➡️ Durée de vie d’un chariot élévateur ➡️ Réduction des coûts liés aux chariots élévateurs


2. Les 3 niveaux de vérification chariot élévateur


Pour y voir clair, il faut distinguer trois niveaux complémentaires :


2.1. Le contrôle de prise de poste (vérification quotidienne)


  • Réalisé par : Le cariste avant chaque début de service.

  • Objectif : Vise à détecter tout défaut visible ou audible qui peut mettre en danger l’opérateur ou l’environnement.

  • Durée : 5 à 10 minutes si la check-list est bien conçue.


2.2. La maintenance préventive


  • Réalisée par : La maintenance interne ou un prestataire.

  • Objectif : Suivi du plan d’entretien constructeur (heures moteur, périodicité) pour éviter les pannes, optimiser le TCO et la durée de vie.

👉 Pour structurer votre plan de maintenance : ➡️ Entretien chariot élévateur : les bons réflexes


2.3. La VGP chariot élévateur (Vérification Générale Périodique)


C’est le “contrôle technique” réglementaire des appareils de levage. Elle vérifie l’aptitude du chariot à être utilisé en sécurité (organes de levage, sécurité, structure).

  • Fréquence : En pratique, la plupart des chariots élévateurs sont soumis à une VGP tous les 6 mois.

  • Réalisée par : Une personne compétente (interne qualifiée ou organisme externe).

Important : La VGP ne remplace ni l’entretien, ni les vérifications quotidiennes. Les trois niveaux sont complémentaires.


3. Check-list prise de poste : la routine indispensable du cariste


Le contrôle de prise de poste est la base de la vérification chariot élévateur. Il se déroule en deux temps : inspection visuelle, puis inspection fonctionnelle.


3.1. Inspection visuelle (moteur arrêté)


Cariste inspectant les fourches d’un chariot élévateur en entrepôt pour contrôle sécurité avant prise de poste.

a) Environnement du chariot

  • L’allée est-elle dégagée ?

  • Y a-t-il des traces de fluides au sol (huile, carburant, liquide de refroidissement, eau de batterie) ?

b) Fourches et tablier

  • Fourches non fissurées, non tordues, talons non excessivement usés.

  • Loquets de verrouillage des fourches présents et fonctionnels.

  • Tablier porte-charge sans jeu anormal.

🔍 Focus norme : Selon la norme ISO 5057, une usure de 10 % de l’épaisseur au talon de la fourche peut réduire la capacité de levage d’environ 20 %. Une fourche trop usée doit être remplacée, jamais ressoudée.

c) Mât et chaînes

  • Montants de mât sans déformation ni choc majeur.

  • Chaînes tendues de manière symétrique, sans maillons cassés ou très rallongés.

  • Galets, poulies et ancrages en bon état.

Note : Une élongation de chaîne supérieure à environ 3 % est considérée comme dangereuse. Elles doivent alors être remplacées.

d) Flexibles hydrauliques

  • Pas de fissure, de hernie ou de frottement excessif.

  • Pas de trace de fuite d’huile.

e) Pneus et roues

  • Pneus pleins / PPS : Pas d’arrachement de gomme, pas de plats importants.

  • Pneus gonflables : Pas de coupure, flancs en bon état, pas visiblement sous-gonflés.

  • Écrous de roue présents et bien serrés.

👉 Pour savoir quand il faut changer les pneus : ➡️ Changement pneu chariot élévateur

f) Plaque de charge

  • Plaque de charge présente, lisible, adaptée à l’équipement actuel.

  • Attention : En cas d’accessoire ajouté (pince, rotateur, rallonge, etc.), la plaque doit être mise à jour.


3.2. Inspection fonctionnelle (moteur en marche)


Une fois assis, ceinture bouclée :

a) Avertisseurs et signalisations

  • Klaxon opérationnel.

  • Bip de recul audible.

  • Gyrophare et feux de travail fonctionnels.

b) Freins

  • Frein de parking : Le chariot ne bouge pas.

  • Frein de service : Arrêt franc, pas de dérive.

c) Direction

  • Volant sans point dur ni jeu excessif.

  • Réponse précise du chariot lors de petits déplacements.

d) Circuit hydraulique

  • Levée / descente des fourches fluide, sans à-coups.

  • Inclinaison du mât et déplacement latéral (si présent) sans secousses.

  • Test de “dérive” : Les fourches ne doivent pas descendre toutes seules en position neutre.

e) Tableau de bord

  • Aucun voyant d’alerte critique (rouge / orange) ne doit rester allumé.

  • Sur chariot électrique : niveau de batterie suffisant pour le poste.

💡 Conseil pratique : Mettez en place des check-lists papier ou numériques (appli QHSE, tablette) avec date, heure et signature du cariste. En cas d’accident, cette traçabilité est un atout juridique majeur.


4. Focus technique : 4 organes critiques souvent négligés



4.1. Fourches : l’usure invisible


Gros plan sur les fourches d’un chariot élévateur lors d’une vérification d’usure et de sécurité.

On l’a vu, l’usure des fourches est critique. Utiliser une fourche trop usée, tordue ou ressoudée, c’est jouer avec la rupture. La règle : Usure > 10 % → on remplace, on ne répare pas.


4.2. Chaînes de levage : la fatigue silencieuse


Les chaînes s’allongent avec le temps :

  • Risque : Élongation > 2–3 % = début de zone à risque.

  • Entretien : Lubrifier régulièrement avec un spray pour chaînes (éviter les graisses épaisses qui retiennent la poussière).


4.3. Batterie (pour les chariots électriques)


La batterie représente souvent 30 % du prix d’un chariot électrique :

  • Niveau d’électrolyte (plomb-acide) à vérifier selon les préconisations.

  • Bornes propres, sans sulfatation (cristaux blancs).

  • Câbles non écrasés, non dénudés, connecteurs intacts.

  • Respect des cycles de charge.


4.4. Moteur thermique (diesel / gaz)


Sur les chariots diesel ou gaz :

  • Filtre à air : À surveiller de près dans les environnements poussiéreux. Un filtre colmaté fatigue le moteur.

  • Échappement : Fumées noires, blanches ou bleues = alerte.

  • Fuites : Danger immédiat (incendie, intoxication).

👉 Pour les parcs thermiques : ➡️ Chariots élévateurs diesel VMAX ➡️ Chariots élévateurs tout-terrain VMAX


5. Maintenance préventive vs curative : l’impact sur votre TCO



5.1. Maintenance curative (dépannage)


C’est la panne subie : urgence, coûts de réparation plus élevés, arrêt imprévu de la production et dégâts collatéraux.


5.2. Maintenance préventive (entretien planifié)


Révisions programmées et remplacement anticipé des pièces d’usure. C’est l’approche gagnante en TCO (Total Cost of Ownership) : moins de pannes lourdes, meilleure disponibilité, chariots qui vieillissent mieux.


6. VGP chariot élévateur : obligations, fréquence & registre de sécurité


Inspection quotidienne d’un chariot élévateur en entrepôt par un cariste équipé d’un gilet haute visibilité.

6.1. Qu’est-ce qu’une VGP ?


La Vérification Générale Périodique contrôle l’état de conservation du chariot, identifie les détériorations susceptibles de créer un danger et donne lieu à un rapport consigné dans le registre de sécurité.


6.2. Fréquence


En pratique :

  • Tous les 6 mois pour la grande majorité des chariots élévateurs de manutention.

  • Parfois plus fréquemment (environnement corrosif, usage très intensif).


6.3. Qui réalise la VGP ?


Une personne compétente : formée, qualifiée techniquement et connaissant la réglementation levage (technicien interne ou organisme externe).


6.4. Registre de sécurité & traçabilité


Les rapports doivent être conservés 5 ans en pratique et mis à disposition en cas de contrôle. La VGP ne remet pas le chariot à neuf, elle s'assure qu'il est sûr.


7. Comment organiser les vérifications dans votre entreprise


Checklist de chariot élévateur sur tablette pour contrôle quotidien en entrepôt, machine floutée en arrière-plan.

7.1. Qui fait quoi ?


  • Caristes : Vérifications quotidiennes de prise de poste.

  • Maintenance interne / prestataire : Maintenance préventive & corrective.

  • Personne compétente : VGP périodiques.


7.2. Outils : check-list papier ou numérique


Check-list papier à cocher sur chaque chariot, ou application de gestion de flotte avec photos et horodatage.


7.3. Gestion des anomalies


Toute anomalie critique = immobilisation immédiate du chariot avec marquage “Hors service”.


7.4. Audits internes


Auditer régulièrement la réalité des vérifications pour ajuster vos procédures.

👉 Pour aligner vos vérifications avec votre stratégie de matériel : ➡️ Comment choisir un chariot élévateur pour votre entreprise ?


8. Vérifications spécifiques selon le type de chariot


Gamme de chariots élévateurs diesel VMAX de différentes capacités alignés sur fond blanc.

8.1. Chariot élévateur électrique



8.2. Chariot élévateur diesel & tout-terrain



8.3. Chariot élévateur 3 roues



8.4. Transpalettes & gerbeurs


Même non soumis strictement à VGP (sauf modèles portés), ils doivent être maintenus en bon état et contrôlés périodiquement.


9. Formation CACES, autorisation de conduite & culture sécurité


Les meilleures procédures ne servent à rien si les caristes ne savent pas quoi regarder. D’où l’importance de :

  • La formation CACES (R489).

  • L’autorisation de conduite délivrée par l’employeur.

  • Une culture sécurité qui légitime le droit de retrait.


Conclusion : la vérification chariot élévateur, un levier sécurité & performance


Mettre en place une vraie politique de vérifications chariot élévateur, ce n’est pas “faire plaisir” à l’inspection du travail. C’est protéger vos équipes, éviter des pannes lourdes, sécuriser votre conformité et augmenter la disponibilité de votre flotte.

En résumé :

  1. Quotidien : Check-list de prise de poste par les caristes.

  2. Maintenance : Plan d’entretien préventif suivi.

  3. VGP : Contrôles périodiques par une personne compétente.


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FAQ – Vérifications chariot élévateur



1. La VGP chariot élévateur est-elle obligatoire si le chariot ne sort pas de l’entrepôt ?


Oui. Dès lors que le chariot est utilisé par des salariés, il est soumis au Code du travail, qu’il circule en interne ou à l’extérieur. La VGP périodique est obligatoire.


2. Qui doit réaliser les vérifications quotidiennes du chariot élévateur ?


Les vérifications de prise de poste sont réalisées par les caristes eux-mêmes, dans le cadre de leur formation et de leur autorisation de conduite.


3. Puis-je faire la VGP moi-même ou dois-je passer par un organisme externe ?


La réglementation impose une personne compétente. Si vous avez un technicien interne formé, c'est possible. Sinon, il est fortement recommandé de faire appel à un prestataire spécialisé pour garantir l’impartialité.


4. La VGP remplace-t-elle la maintenance ou les vérifications quotidiennes ?


Non. La VGP est un contrôle de sécurité, elle ne remplace ni la maintenance (vidange, graissage) ni les vérifications quotidiennes.


5. Combien de temps faut-il conserver les rapports de VGP chariot élévateur ?


Les rapports de VGP et le registre de sécurité doivent être conservés 5 ans en pratique et mis à disposition en cas de contrôle.


6. Que doit faire un cariste s’il détecte une anomalie lors de la prise de poste ?


Il prévient immédiatement son responsable. Si l’anomalie concerne un organe de sécurité (freins, direction, fuites, fourche), il doit refuser d’utiliser le chariot et l'identifier comme “en panne”.


7. Les transpalettes électriques sont-ils soumis à la VGP ?


Les transpalettes à conducteur porté sont soumis à la VGP (6 mois). Ceux à conducteur accompagnant doivent faire l'objet d'un contrôle régulier de maintien en état.


8. Faut-il un CACES pour pouvoir faire les vérifications chariot élévateur ?


Le CACES n’est pas obligatoire légalement, mais les gestes de vérification font partie de la formation CACES R489. C'est la meilleure garantie de compétence.


9. Avez-vous un modèle de check-list de vérification chariot élévateur ?


Vous pouvez vous inspirer directement de la check-list décrite dans cet article. Intégrez-la à vos procédures d’autorisation de conduite et à votre plan de prévention.

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