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CACES®, Réglementation & Formation Chariot Élévateur : Le Guide Ultime [2026]

CACES R489 – obligations pour conduire un chariot élévateur en entrepôt

Imaginez la scène : un accident survient dans votre entrepôt. Un cariste, expérimenté mais non formé selon les règles, heurte un rack. Un piéton est blessé.


L’inspection du travail arrive et pose une seule question :« Où est l’autorisation de conduite de cet opérateur ? »


Pour des milliers d’entreprises en France, la gestion des chariots élévateurs est un casse-tête réglementaire. Beaucoup pensent qu’il suffit d’envoyer un salarié “passer son CACES®” pour être en règle.


C’est une erreur dangereuse.


La réalité juridique est plus subtile : le CACES® n’est pas l’obligation légale. Ce qui est obligatoire, c’est :


  • une formation adéquate,

  • et, pour certains engins, une autorisation de conduite délivrée par l’employeur.


Cette confusion est au cœur des situations où l’on parle de faute inexcusable de l’employeur après un accident. D’autant plus que la réglementation formation chariot élévateur a été précisée : l’arrêté du 26 septembre 2025 met noir sur blanc que la formation doit être adaptée au type d’équipement et aux conditions réelles de travail.


Ce guide passe en revue toute la réglementation sur la formation chariot élévateur (CACES® R489, autorisation de conduite, VGP, responsabilité de l’employeur), à jour de l’arrêté du 26 septembre 2025.Il est conçu pour les employeurs, responsables logistiques, HSE et caristes qui veulent être 100 % conformes… et dormir tranquilles.



Partie 1 : Ce que dit la loi en 2026 – Formation & Autorisation de conduite (les bases légales)


Le Code du travail vous impose deux obligations majeures pour la conduite d’engins de manutention :


  1. Une formation adéquate pour tout conducteur d’équipement de travail mobile ou servant au levage (article R.4323-55).

  2. Une autorisation de conduite délivrée par l’employeur (articles R.4323-56 et R.4323-57), pour certains équipements présentant des risques particuliers – notamment les chariots automoteurs de manutention à conducteur porté, c’est-à-dire vos chariots élévateurs.

En clair :

Pas de chariot élévateur sans formation sérieuse, ni sans autorisation de conduite formalisée.

L’autorisation de conduite : votre obligation absolue


L’autorisation de conduite chariot élévateur est un document interne, daté et signé par l’employeur. Elle ne “transfère” pas votre responsabilité – vous restez responsable de la sécurité – mais elle prouve que vous avez vérifié un certain nombre de conditions avant de laisser quelqu’un conduire un engin.


Elle doit préciser au minimum :


  • l’identité du salarié,

  • le ou les types d’équipements pour lesquels il est autorisé (ex. chariot élévateur frontal catégorie 3, gros tonnage catégorie 4),

  • le ou les sites concernés.


En cas de contrôle ou d’accident, c’est l’un des premiers documents exigés.



Les 3 piliers de l’autorisation de conduite (Arrêté du 26 septembre 2025)


3 piliers de l’autorisation de conduite chariot élévateur : santé, compétences, connaissance des lieux

L’arrêté du 26 septembre 2025 (entré en vigueur le 1ᵉʳ octobre 2025) abroge l’ancien arrêté de 1998 et précise comment l’employeur doit évaluer un salarié avant de lui délivrer une autorisation de conduite.


Votre évaluation doit prendre en compte 3 éléments cumulés :


  1. L’attestation médicale (aptitude à la conduite)

    • Le salarié doit présenter une attestation en cours de validité délivrée par le médecin du travail, confirmant l’absence de contre-indication médicale à la conduite des engins visés.

    • Cette attestation a une validité de 5 ans (dans le cadre fixé par le décret 2025-355), et vous devez en conserver une copie.


  2. Le contrôle des connaissances et du savoir-faire (la formation adéquate)

    • Vous devez vous assurer que l’opérateur possède les connaissances et le savoir-faire nécessaires pour conduire en sécurité l’équipement concerné.

    • La formation doit être adaptée au type de chariot :

      • un chariot élévateur électrique compact 3 roues en intérieur,

      • n’a pas les mêmes caractéristiques qu’un chariot élévateur diesel 5 tonnes ou qu’un chariot tout-terrain.

    • C’est précisément là que le CACES® R489 intervient (on y vient dans la Partie 2).


  3. La connaissance des lieux et des instructions (formation au site)

    • L’opérateur doit connaître les spécificités de vos locaux :

      • plans de circulation, zones piétonnes, coactivité,

      • pentes, rampes, sols glissants,

      • hauteurs de racks, zones de faible hauteur,

      • procédures internes (EPI obligatoires, consignes de circulation, limitations de vitesse…).

    • C’est le lien entre la théorie et votre terrain : une formation générique ne suffit pas, il faut un vrai accueil sécurité site.


Ces 3 piliers doivent être documentés : c’est sur cette base que vous signez l’autorisation de conduite.



Partie 2 : CACES® R489 – le “moyen de preuve” recommandé pour la formation


Le CACES® R489 chariot élévateur (Certificat d’Aptitude à la Conduite En Sécurité) est un test standardisé piloté par la Cnam et mis en œuvre par des organismes testeurs certifiés.


Ce n’est pas un permis de conduire au sens juridique, mais :


  • il valide le pilier n°2 (connaissances + savoir-faire en conduite en sécurité),

  • il est reconnu par l’INRS, la Cnam et les assureurs comme référence de preuve en cas de contrôle ou d’accident,

  • il est valable 5 ans pour les chariots de manutention (famille R489).


En théorie, vous pourriez organiser une formation interne, hors CACES®.En pratique, en cas d’accident grave, vous devrez prouver que votre dispositif interne était au moins aussi exigeant et structuré qu’un CACES® R489… Ce que très peu d’entreprises sont prêtes à assumer juridiquement.

Conclusion : le CACES® R489 n’est pas “obligatoire sur le papier”, mais il est fortement recommandé et quasi indispensable pour sécuriser l’employeur.

Les principales catégories du CACES® R489 (focus VMAX)

Les 9 catégories R489 couvrent différents types d’engins. Pour VMAX, ce sont surtout les chariots frontaux qui vous concernent.


Comparatif capacités chariots élévateurs – catégorie 3 ≤ 6 t vs catégorie 4 gros tonnage

Catégories 1A / 1B : transpalettes et gerbeurs à conducteur porté


  • Transpalettes et gerbeurs avec opérateur porté (plateforme).

  • VMAX ne commercialise pas cette gamme aujourd’hui.


Catégorie 3 : chariots élévateurs frontaux ≤ 6 tonnes – le cœur de VMAX


Catégorie 4 : chariots élévateurs frontaux > 6 tonnes (gros tonnages)


  • Même principe que la catégorie 3, mais pour les gros tonnages : 8 t, 10 t, 12 t et au-delà.

  • C’est le CACES requis pour vos projets de manutention lourde avec chariots diesel ou électriques de forte capacité (gamme supérieure sur les chariots diesel VMAX).


Catégorie 5 : chariots élévateurs à mât rétractable


  • Chariot star des entrepôts logistiques grande hauteur.

  • VMAX se concentre aujourd’hui sur les frontaux (cat. 3–4) et les chariots tout-terrain, pas sur cette catégorie.


Catégorie 7 : conduite hors production


  • CACES spécifique pour les opérations hors production : manutention à vide, déplacement pour maintenance, chargement/déchargement des camions porte-engins, démonstration, etc.

  • Utile pour vos techniciens ou prestataires qui déplacent des chariots sans gerbage.


(Les catégories 2A, 2B et 6 concernent des engins plus spécifiques : chariots à plateau, tracteurs industriels, chariots à poste de conduite élevable.)


👉 Pour choisir le bon type de chariot et donc le bon CACES pour vos équipes, appuyez-vous sur :




Partie 3 : Check-list employeur – être réellement conforme en 5 étapes


Voici une check-list simple et exploitable pour piloter la conformité de vos caristes et chariots élévateurs.


Formation CACES chariots élévateurs – check-list visites médicales, VGP et suivi sécurité

Étape 1 : Vérifier l’aptitude médicale


  • Assurez-vous que chaque conducteur dispose d’une attestation médicale en cours de validité confirmant l’absence de contre-indication à la conduite des engins concernés.

  • Conservez-en une copie avec le dossier du salarié.

  • Anticipez les renouvellements (validité 5 ans dans le nouveau cadre).


Étape 2 : Vérifier la formation / CACES® R489


  • Demandez le diplôme CACES® R489 ou les attestations de formation correspondantes.

  • Vérifiez la catégorie en lien avec votre parc :

    • Cat. 3 : chariots frontaux ≤ 6 t,

    • Cat. 4 : chariots frontaux > 6 t,

    • éventuellement Cat. 7 pour les techniciens.

  • Vérifiez la date de validité (5 ans).

  • Si vous renouvelez votre parc (ex. passage au chariot élévateur électrique 3 roues 1600 kg ou au 3 roues 2000 kg), prévoyez une adaptation de la formation.


Étape 3 : Organiser la formation au site (pilier n°3)


C’est souvent le point faible dans les entreprises… et celui qui est renforcé par le texte de 2025.


  • Présentez au salarié :

    • les plans de circulation (sens de circulation, priorités, limitations de vitesse),

    • les zones sensibles : quais, zones piétonnes, zones de stockage encombrées,

    • les risques particuliers : pentes, rampes, travaux temporaires, coactivité avec d’autres engins,

    • les instructions internes (EPI, consignes de stationnement, procédure en cas de quasi-accident, etc.).

  • Formalisez ce temps : livret d’accueil sécurité, feuille de présence, etc.

Pour structurer votre démarche, appuyez-vous sur :


Étape 4 : Rédiger et délivrer l’autorisation de conduite


Ce n’est qu’une fois les 3 éléments vérifiés que vous pouvez rédiger l’autorisation. Elle doit mentionner :


  • le nom/prénom du salarié,

  • les équipements visés (ex. chariots frontaux catégorie 3 et 4),

  • le ou les sites d’utilisation,

  • la date de délivrance et la signature de l’employeur / chef d’établissement.


Conservez l’original et prévoyez un accès simple en cas de visite de l’inspection du travail.


Étape 5 : Archiver et suivre (CACES®, visites médicales, VGP)


  • Mettez en place un tableau de suivi (Excel, logiciel HSE ou autre) avec :

    • Dates de visite médicale,

    • Dates de CACES®,

    • Date de prochaine VGP de chaque chariot.

  • Programmez des alertes plusieurs mois avant les échéances pour anticiper les recyclages.

👉 Pour optimiser vos coûts et éviter les mauvaises surprises :



Partie 4 : VGP & entretien – vos obligations sur le matériel


La conformité ne concerne pas seulement le cariste. Elle couvre aussi l’état du chariot élévateur.


La VGP (Vérification Générale Périodique)


  • Tous les chariots élévateurs soumis à autorisation de conduite doivent faire l’objet d’une VGP tous les 6 mois.

  • C’est un véritable “contrôle technique” réglementaire qui porte sur les organes de sécurité, les dispositifs de levage, etc.

  • Elle doit être réalisée par une personne compétente (organisme externe ou personnel interne qualifié).


Contrôle technique chariot élévateur – technicien vérifiant fourches, pneus et éléments de sécurité

Entretien, pneus, vérifications quotidiennes

Une VGP ne remplace pas l’entretien courant ni les vérifications journalières. Pour sécuriser votre flotte :


Pour aller plus loin sur la vision long terme :



Partie 5 : Que risquez-vous réellement ? Faute inexcusable & coûts cachés


Risques et réglementation chariot élévateur – balance de justice et panneau attention en entrepôt

Ignorer la réglementation formation chariot élévateur (articles R.4323-55 à R.4323-57 + arrêté du 26/09/2025) expose l’entreprise à des conséquences très lourdes.


Scénario typique d’accident


  • Un cariste percute un piéton en manœuvrant un chariot frontal diesel.

  • L’enquête montre :

    • CACES® périmé,

    • pas d’autorisation de conduite ou autorisation basées sur des éléments incomplets,

    • VGP dépassée de plusieurs mois.


Dans ce type de cas, on peut conclure à une faute inexcusable de l’employeur : on considère que l’entreprise ne pouvait ignorer le danger et n’a pas pris les mesures nécessaires pour protéger le salarié.


Conséquences possibles :


  1. Pénales

    • Amende pour l’entreprise,

    • poursuites possibles contre le dirigeant (personne physique).


  2. Financières

    • Indemnisation majorée pour la victime,

    • rentes à vie, majorations de cotisations, frais judiciaires, non entièrement couverts par les assurances classiques.


  3. Opérationnelles & réputationnelles

    • Arrêt d’activité (décision administrative ou conséquence organisationnelle),

    • perte de confiance des clients et des partenaires,

    • impact durable sur la marque employeur.

Le coût d’un CACES®, d’une VGP et d’une politique de formation sérieuse est infime par rapport au coût d’un seul accident grave.

Pour renforcer votre culture sécurité :



Conclusion : faire de la formation chariot élévateur un investissement stratégique


La réglementation formation chariot élévateur, renforcée par l’arrêté du 26 septembre 2025, n’est pas une simple contrainte administrative : c’est une véritable feuille de route pour protéger vos équipes, vos équipements et votre entreprise.


  • Le CACES® R489 valide la compétence technique de vos caristes.

  • L’autorisation de conduite formalise votre rôle d’employeur et votre évaluation sur les 3 piliers (santé, compétences, connaissance des lieux).

  • La VGP et l’entretien garantissent que vos chariots restent sûrs et conformes.


Une politique de formation sérieuse, associée à un parc de chariots fiable et adapté, permet de :


  • réduire les accidents et les arrêts de travail,

  • améliorer la productivité des caristes,

  • optimiser la durée de vie de vos chariots et votre TCO global.


Pour aller plus loin sur le choix du matériel :




➡️ Audit VMAX : votre plan d’action 2026


Audit de flotte de chariots élévateurs – tableau de bord maintenance, VGP et taux de disponibilité

Tous les chariots VMAX – diesel, électriques, tout-terrain et 3 roues – sont conçus pour répondre aux exigences de la recommandation R489 et faciliter la mise en conformité de vos équipes.


Vous voulez vérifier si :

  • vos caristes,

  • vos chariots,

  • et vos procédures

sont alignés avec la réglementation 2026 ?


👉 Contactez nos experts VMAX via la page Contact pour un audit rapide de votre flotte et un devis sous 24 h sur vos futurs chariots élévateurs diesel, électriques ou tout-

terrain.


Et pour continuer à vous former : explorez notre blog chariot élévateur.



FAQ – Questions fréquentes sur le CACES® et la réglementation chariot élévateur


FAQ chariot élévateur – cariste et responsable RH discutant des procédures de sécurité

1. Le CACES® est-il obligatoire pour conduire un chariot élévateur ?Non. Ce que la loi impose, c’est :


  • une formation adéquate (article R.4323-55),

  • une autorisation de conduite pour certains engins (articles R.4323-56/57).


Le CACES® R489 est le moyen le plus simple, reconnu et sécurisé de prouver que cette formation a bien été délivrée.


2. Combien de temps le CACES® R489 est-il valable ?

Pour les chariots de manutention (famille R489), la validité est de 5 ans. Un recyclage doit être réalisé avant l’échéance pour renouveler la certification.


3. L’autorisation de conduite est-elle valable dans une autre entreprise ?

Non. L’autorisation de conduite est propre à un employeur et à un contexte de travail donné (site, type d’engins).En changeant d’entreprise, le CACES® reste valide, mais le nouvel employeur doit délivrer sa propre autorisation, après vérification des 3 piliers (attestation médicale, compétences, connaissance des lieux).


4. Un cariste expérimenté sans CACES® peut-il conduire ?

Sur le papier, oui… à condition que l’employeur soit capable de prouver :

  • qu’il a dispensé une formation équivalente au CACES®,

  • qu’il a évalué le salarié conformément à l’arrêté du 26/09/2025,

  • et qu’il a délivré une autorisation de conduite en bonne et due forme.


En pratique, c’est très risqué en cas d’accident grave. C’est pourquoi la quasi-totalité des entreprises optent pour le CACES® R489.


5. Mon ancien CACES® R389 est-il encore valable ?

Oui, les anciens CACES® R389 restent valables jusqu’à leur date d’échéance (5 ans après leur obtention).Au moment du recyclage, vous passez automatiquement sur la nouvelle version R489.


6. Puis-je conduire un chariot à mât rétractable (catégorie 5) avec un CACES® 3 ?

Non.

  • Le CACES® 3 couvre les chariots frontaux.

  • Le CACES® 5 couvre les chariots à mât rétractable.

Les catégories ne sont pas interchangeables : ce sont des engins et des gestes de conduite différents.


7. Faut-il un CACES® pour un transpalette électrique ?

  • Transpalette électrique à conducteur accompagnant (on marche à côté) : pas de CACES® imposé, mais formation à la conduite en sécurité obligatoire.

  • Transpalette à conducteur porté (plateforme, gerbeur) : le CACES® R489 de catégorie 1A ou 1B est requis pour une autorisation de conduite solide.


8. La VGP est-elle incluse dans le CACES® ?

Non.

  • Le CACES® concerne la compétence de l’opérateur.

  • La VGP concerne la conformité et l’état de la machine.

Les deux sont obligatoires et complémentaires.


9. Qui paie la formation CACES® ?

La formation fait partie des obligations de sécurité de l’employeur. En pratique, c’est donc l’entreprise qui finance le CACES® de ses salariés (éventuellement avec l’aide de son OPCO).


10. Que se passe-t-il si je perds mon diplôme CACES® ?

Vous devez contacter l’organisme testeur CACES qui vous a formé. Il peut généralement éditer un duplicata ou une attestation. Votre certification reste enregistrée dans leur base.

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